Whaaaat ? La une du Stylist du 7 novembre 2013.

J'aime bien les lectures un peu futiles pour nana, et si elles peuvent être gratuites (disette de l'étudiante fauchée) c'est tout bénéf !

Dans le genre moderne urbain, j'ai découvert en déménageant dans le grand nord polaire le magazine Stylist : "mode culture beauté société idées. Et gratuit."

Lecture sympa et divertissante, style moderne, en somme un magazine agréable hormis les prix délirants de certains articles (je veux moi aussi m'acheter un jour une culotte à 700euros ou des lunettes en acétate à 650euros), on en trouve cependant pour toutes les bourses. De ce point de vue là aucun problème, j'aimais et j'adhérais au concept.

Dans la vague des magazines jouant sur la sphère érotique, après The Sun, voici le Stylist ! 

Mais quelle déception en voyant la une du numéro de cette semaine... Un papier censé cibler un public féminin nous montre une nana nue, la poitrine à l'air avec une écriture sur le buste dégoulinante : Tu l'aimes mon Q.I ?

Suis-je la seule à être choquée, ou suis-je inconsciemment ultra féministe ou au contraire arriérée ? Quand le magazine Glamour veut faire des articles olé-olé, il n'en fait pas une cover et encore moins avec une mannequin nue avec un message dégoulinant de façon tendancieuse sur les seins.

Bien sûr, le but de cette cover est  de choquer, mais là ...

Outre cette cover, l'article dédié au c** intellectuel me semble particulièrement déplacé étant donné sa gratuité et donc sa grande accessibilité; voici quelques petites perles contenues dans les grandes lignes : "il n'y a pas que dans les amphis qu'on essaye de redonner au c** sa dimension intello",  "Prends-moi...", "aux États-Unis, on ne se contente pas de baiser, on pense aussi la baise"...

Alors sachant que ce magazine est donné à n'importe qui dans la rue, du moins sa gratuité permet à tout le monde de se le procurer, que pensez vous si ce genre d'article tombait dans les mains d'enfants, ou d'ado ? Avec des slogans tels que "le porno nous permet de mieux connaître notre rapport au sexe", le rapport à la sphère intime est totalement désorienté. Non la vie, les sentiments, les relations adultes n'ont rien de comparables à du porno (si c'est le cas mon blog n'est pas fait pour vous et je vous conseille d'aller voir des sites spécialisés).

En creusant les choses (je n'ai même pas lu l'article dans sa globalité) on tente de faire passer cet écrit pour une ode à l'intellectualisme érotique. Pour moi ce n'est rien de plus qu'une couverture et un article quelque peu racoleur où se mêlent termes philosophiques et mots grossiers (ok vous pouvez m'appeler Bonne Soeur).

Déception grandiose pour ce magasine gratuit qui avait pour le moment tout bon.

Photo Malatavia tout droits réservés